Citadelle d'Austure - Siège du pouvoir virelian

Répondre
K
Kyberis
Messages : 5
Enregistré le : sam. mai 24, 2025 11:13 am

Citadelle d'Austure - Siège du pouvoir virelian

Message par Kyberis »

Image
Photographie de la Citadelle d'Austure, résidence officielle des Empereurs virelians (avec au premier plan deux Gardes de la Main bleue)

La Citadelle d’Austure.
Ils l’appellent ainsi depuis des siècles, mais jamais son nom n’a été officiellement gravé sur une façade, ni chanté dans les hymnes impériaux. C’est un mot porté par le vent, adopté par le silence. Il évoque un lieu plus qu’il ne le désigne. Austure n’est pas une ville, ni un palais. Ce n’est pas une forteresse, ni un sanctuaire. C’est tout cela à la fois, et pourtant bien plus. C’est là où siège l’Empereur. Là où le monde prend forme. Là où l’équilibre trouve sa voix. Dressée sur les hauteurs basaltiques de Télaris, la Citadelle n’a pas été bâtie pour sa beauté ni pour sa position stratégique. Elle s’élève à l’endroit précis où les flux telluriques forment un vortex stable, une convergence énergétique qui amplifie la résonance planétaire. Les Nyariens avaient identifié ce phénomène il y a des millénaires, mais ce n’est qu’avec l’avènement de l’Empire que l’on osa y construire quelque chose. On raconte que lors de la pose du premier pilier, la pierre elle-même résistait, oscillait, gémissait sous la contrainte. Cent soixante-douze ouvriers perdirent l’esprit. Il fallut trois générations d’architectes pour que la roche accepte enfin sa forme.

De l’extérieur, Austure frappe par sa simplicité austère. Son monolithe poli, sans fioritures, s’élève dans une masse imposante. Les blocs de pierre noire sont traversés de veines d’etheron brut qui pulsent lentement, comme des artères vivantes. Nulle sculpture, nulle fresque, aucun détail qui distrait le regard. Seules d’immenses bannières aux teintes solaires flottent dans les hauteurs, marquées du sceau impérial : une étoile à douze branches, ceinte de lauriers fractals, suspendue à des champs vibratoires invisibles. Elles bougent, même quand l’air est immobile. L’entrée officielle — l’Arche Centrale — est gardée en permanence par deux Gardes de la Main Bleue. Ils ne parlent jamais. Leur simple présence suffit à transmettre l’essentiel : passer cette porte, c’est accepter d’être vu par le Trône.

À l’intérieur, l’espace défie les perceptions. Austure ne s’étend pas comme une forteresse labyrinthique, mais comme un ensemble de cercles concentriques alignés sur le rythme du noyau planétaire. Chaque anneau a sa fonction. Aux abords extérieurs : les salles d’audience, les quartiers des prêtres analystes Sha-Velkaar, les zones de délégation et les archives doctrinales. Plus loin : les sanctuaires mentaux, les couloirs d’entraînement de la Garde, les cryptes de méditation nyarienne. Encore plus profondément : les chambres fractales des Oracles, suspendues dans un silence absolu. Et au centre : la Salle d’Opaline.

Le Trône.

Le Trône n’est pas un siège. C’est une excroissance d’etheron pur, une structure vivante, en connexion directe avec les flux d’harmonie de la planète. Il ne confère aucun pouvoir surnaturel, mais il amplifie la présence de l’Empereur, l’ancre dans la réalité du monde, stabilise sa parole comme une résonance indiscutable. Quand Goliath II s’y installe, il ne devient pas un dieu. Il devient simplement totalement présent. Et cette présence est terrifiante. On ne peut pas mentir devant un homme qui est, pleinement. Goliath II, l’Empereur régnant, ne prétend pas être un élu céleste, ni un thaumaturge. Il ne revendique aucun titre sacré. Il est un homme — discipliné, formé, observateur. Ce qui le rend redouté, ce n’est pas un quelconque don mental, mais sa capacité à incarner l’essence de l’Empire : l’Harmonie. Depuis son couronnement, il vit dans la Citadelle. Il ne l’a jamais quittée. Chaque décret, chaque réforme, chaque décision impériale émane directement de lui, dictée devant les prêtres analystes, enregistrée dans les sphères à résonance, transmise au Synode. Chaque décret commence par la même phrase : « La Main de l’Empereur a proclamé… » La Main de l’Empereur n’est pas une métaphore. C’est une fonction. Une force. Elle ne frappe pas pour punir, mais pour harmoniser. Chaque décret ainsi formulé est immédiatement relayé vers tous les centres de synchronisation doctrinale : écoles, bastions militaires, sanctuaires religieux, colonies orbitales. Tout s’aligne. Rapidement. Parfois brutalement.

Image
Empereur Goliath II (Caleth Var'Suun), Flamme de l'Equilibre, Eclat résonnant de la Trame primordiale, Protecteur des Trois peuples, Maître du Verbe Harmonique, Trône vivant de Virelis, Porteur du Sceau-Soleil et de la Voix unifiée, Eclaireur du silence, Serviteur parfait de l'Harmonie.

Et pour mettre cette volonté en mouvement, un seul individu agit sous le Trône : le Virec-Tal. Le Virec-Tal n’est pas un Premier Ministre. Il est le bras exécutif de l’Empereur, celui qui transforme le décret en réalité, qui coordonne ministères, légions, arbitrages. Il ne questionne pas la volonté impériale. Il la rend effective. Ce rôle consume l’esprit, brise parfois le corps. Certains n’y survivent que quelques années. Le Virec-Tal est choisi directement par l’Empereur, sans annonce préalable. Peu importe d’où il vient — du Synode Télaris, des rangs militaires, ou d’ailleurs. Une fois nommé, il ne représente plus aucune faction. Il appartient uniquement au Trône. Et ce rôle, par sa proximité avec l’Empereur, attire jalousies, craintes et vénération. Un Virec-Tal qui échoue n’est pas renvoyé. Il est effacé. Son nom disparaît des archives. Ses décisions sont raturées. Son existence devient une anomalie systémique. Un vide. Une absence volontaire. Malgré cela, certains rêvent encore de ce poste. Car à Austure, être vu du Trône, c’est être réel.

Image
Virec-Tal Myrrien Kaarn, Représentant harmonique de l'Ordre, Siégeant assermenté du Synode Télaris, Porteur de Voix pour la faction Nyroséenne, Interprète mandaté des Flux collectifs, Détenteur du Sceau d'Assemblée, Gardien des Lignes de Conseil, Serviteur statutaire du Trône impérial.

Austure n’est pas une forteresse imprenable. On peut y entrer. Les portes sont surveillées, les accès contrôlés, mais elle n’a pas besoin d’être impénétrable. Sa véritable défense réside dans une certitude absolue : si elle tombe, c’est tout l’Empire qui s’effondre avec elle. Et cela, aucun ennemi n’ose l’envisager.
Répondre