
Nom de la planète :
Delmak
Gentilé :
Delmak (asexué)
Race(s) :
Humains et Jaffas
Langues parlées (en plus de l'anglais américain) :
L’hayna, un dérivé du grec ancien (partiellement compréhensible à partir du grec moderne), issu de la première colonisation de Delmak.
Le saho, un dérivé de l’égyptien ancien, hérité des esclaves amenés par Sokar.
La langue goa’uld, parlée surtout par les Jaffas.
Population :
27 millions d’habitants, dont 2 millions de Jaffas (~7,5% de la population).
Dans le détail : 19 millions d’humains de culture grecque, 6 millions d’humains de culture égyptienne, 1,5 million de Jaffas de culture grecque et 500 000 Jaffas de culture égyptienne.
Histoire de la planète :
Delmak est une planète globalement aride, avec seulement 53,63% de sa surface recouverte d’eau (chiffre que j'aurais aimé plus faible, mais que Songs of the Eons ne sait pas créer... tant pis). Si cela est largement suffisant pour permettre l’existence d’un cycle de l’eau fonctionnel, et que cela a justifié l’installation d’une porte des étoiles par les Anciens il y a de cela des millions d’années, la planète n’était pas d’un naturel suffisamment agréable pour justifier une implantation. De fait, aucune espèce consciente ne l’a occupée jusqu’à sa première colonisation, il y a trois millénaires.
La goa’uld Athena fut la première à déporter des humains sur Delmak. Il y installa une première colonie, amenant avec elle de nombreux esclaves d’origine grecque. Mais, la planète n’étant pas des plus propices à une implantation, et ne trouvant pas de ressources à exploiter, elle se mit à la recherche d’autres mondes plus adaptés à ses ambitions. Comme elle trouva effectivement, elle délaissa le développement de la colonie. Aussi, lorsqu’elle la perdit au profit de Sokar, elle ne se battit pas pour la récupérer, jugeant qu’elle ne valait pas la peine de s’affaiblir pour son contrôle.
[La trame générale est issue du lore de Stargate, seuls quelques éléments de recontextualisation sont repris.]
Le planète fut donc reprise par le goa’uld Sokar qui, banni du Conseil des Grands Maîtres,s’y exila, et en fit son fief principal. Il terraforma la lune de la planète, Netu, pour qu’elle devienne l’incarnation des Enfers, et se fit lui-même passer pour Hadès. Il ramena par ailleurs sur Delmak nombre de ses esclaves, égyptiens, et en fit un groupe de privilégiés vis-à-vis des autres esclaves, quoiqu’ils restent inférieurs aux Jaffas. Cette hiérarchie est aujourd’hui encore à l’origine de la plupart des tensions ethniques.
Dans le but de pouvoir un jour renverser les Grands Maîtres et prendre le contrôle de l’empire goa’uld, il développa la planète pour en faire une grande puissance industrielle, ce qu’il réussit à faire au bout de plusieurs siècles.
Bien plus tard, en 1999, alors que Sokar s’apprêtait à lancer son offensive contre les Grands Maîtres goa’ulds, il se retrouva confronté à l’équipe SG-1 et à des Tok’ras. Ceux-ci lancèrent une bombe sur Netu, qui fut si déstabilisée qu’elle finit par exploser, détruisant au passage le vaisseau-mère de Sokar, à bord duquel il se trouvait. La mort du seigneur goa’uld d’une part, et la destruction de Netu d’autre part, fragilisèrent le mythe des goa’ulds-dieux tout puissants chez les Jaffas comme les humains de Delmak.
Le goa’uld Apophis en profita pour prendre le contrôle de Delmak. Il maintint en place la hiérarchie imposée par Sokar, mais la population - notamment les Jaffas - le vénéraient et craignaient beaucoup moins que leur précédent maître, ayant compris qu’ils n’étaient pas aussi invincibles qu’il n’y paraissait. Lors d’un conflit avec SG-1 et les Réplicateurs en 2001, le vaisseau d’Apophis s’écrasa sur Delmak, mettant fin à sa courte domination de la planète.
La planète fut quelques temps laissée à elle-même, les Jaffas égyptiens élisant dans leurs rangs un conseil pour continuer à les diriger, en maintenant la hiérarchie en place. La mort, pour la seconde fois, de leur maître fragilisa encore plus la confiance de la population dans les goa’ulds. Ils s’y soumirent pourtant, lorsqu’Anubis fit main-basse sur Delmak, pour ne pas être anéantis.
Le Grand Maître récupéra une grande partie des forces de Delmak afin de lancer une assaut contre les Jaffas libres de Dakara, dans le but de reprendre de s’emparer de la super-arme qui y était cachée. Il fut arrêté par Oma, qui le défia dans un duel éternel sur le plan élevé, ce qu’il fut obligé d’accepter.
En l’absence de dirigeant goa’uld, et n’ayant d’ailleurs plus confiance en eux, les Jaffas égyptiens reprirent le contrôle. Leur système répressif, maintenant toujours en place la hiérarchie complexe mêlant races et ethnies, fut très vite décrié par une population humaine en mal de liberté.
L’arrivée des Oris et le refus des Jaffas égyptiens de se soumettre les condamna. Un groupe humain, les Sadiki, se convertit à Origine et collabora avec les Oris afin de gagner en influence., devenant de facto les dirigeants de Delmak pour leur compte. Ils mirent en place un système tout aussi répressif que le précédent, sous prétexte de “purger la population de ses infidèles”. Ils procédèrent à l’arrestation et l’élimination de nombreux Jaffas, sans distinction relative à leur culture, officiellement pour hérésie, mais surtout dans une optique de vengeance. Pour s’en prémunir, de nombreux humains et Jaffas se convertirent à Origine, la plupart sans vraiment y croire.
La révélation du mensonge des Oris et leur retour dans leur galaxie fit cependant perdre aux Sadiki leurs soutiens et leur légitimité. Une guerre civile éclata. Au cours de celle-ci, plusieurs factions notables sont à retenir :
- les Sadiki (humains égyptiens, pro-humains et pro-égyptiens) d’une part, qui tenaient le palais de Sokar et la porte des étoiles dans la capitale, et la mine d’Echelaos (naquadah) en dehors ;
- l’Auxesia (Jaffas grecs, plutôt pro-grecs), qui tenait la mine d’Enyo (naquadah) et les chantiers spatiaux à proximité de la capitale ;
- la Commune de Drazani (humains grecs et égyptiens, quelques Jaffas grecs), qui tenait uniquement Drazani (la capitale) et quelques cités aux alentours ;
- l’Ameera (humains égyptiens), qui regroupait divers territoires répartis sur toute la planète ;
- la Sahak (Jaffas égyptiens, pro-Jaffas et pro-égyptiens) qui détenait la mine de Nada (tritium) et la cité voisine de Shewai ;
- et enfin l’Althaea (humains grecs), une confédération de cités grecques éparses sur la planète.
Très tôt, la population de Drazani se souleva contre les Sadiki, s’emparant du palais de Sokar et de la porte des étoiles. Cette révolte fut immédiatement suivie de la proclamation de la Commune de Drazani, et est considérée comme le point de départ de la guerre.
Dans le même temps, la Sahak - qui avait été chassée du pouvoir par les Sadiki lors de l’arrivée des Oris - marcha sur la mine d’Echelaos, dont elle s’empara. Les Sadiki perdirent en peu de temps tous leurs territoires, et disparurent.
L’Ameera et l’Althaea fondèrent alors une alliance de circonstance afin de lutter contre la Sahak, ne souhaitant en effet pas voir ce groupe revenir au pouvoir, car cela aurait signifié leur retour en esclavage. Ils lancèrent une offensive contre la cité de Shewai, cœur du pouvoir de la Sahak, et s’en emparèrent, ainsi que de la mine de Nada. La Sahak, aux prises avec l’Auxesia - qui avait également lancé une offensive sur les Sadiki d’Echelaos mais qui était arrivée trop tard - ne put rien y faire. D’ailleurs, privée de ses ravitaillements, elle perdit le conflit l’opposant à l’autre faction Jaffa.
L’Althaea et l’Ameera firent alors de la choix de fusionner leurs gouvernements, préférant mettre de côté leur différence ethnique au profit d’une considération raciale. En parallèle, l’Auxesia marcha sur Drazani et, après quelques semaines de siège, s’empara de la ville. Les communards furent, pour beaucoup, massacrés et on estime à 20 000 le nombre de morts, et 40 000 le nombre de prisonniers. L’Auxesia renforça ainsi son contrôle sur Delmak, en tenant à la fois la capitale, deux des trois mines, et les chantiers spatiaux.
Ce sont d’ailleurs ces derniers qui convainquirent l’Althaea-Ameera d’entamer des négociations. L’Auxesia disposait en effet du contrôle total du ciel, et pouvait anéantir leurs troupes à l’aide de ses vaisseaux. Lesdites négociations menèrent à la mise en place d’un gouvernement provisoire, en attendant la rédaction d’une constitution convenant aux deux parties. Il est cependant clair que l’Auxesia est en position de force dans le dialogue, et elle a déjà réussi à imposer de façon non-négociable l’intégration de Delmak à la Nation Jaffa Libre.
Situation actuelle :
La population de Delmak se concentre majoritairement autour de la capitale, Drazani, où se trouvent les chantiers navals et la majorité des infrastructures industrielles, avec 6 millions d’habitants. C’est également là que se trouve la porte des étoiles, au sein de l’ancien palais de Sokar. Les villes minières à l’image de Shewai regroupent également une importante population de quelques millions d’habitants. Le reste de la population se regroupe dans de petites cités de quelques milliers et parfois dizaines ou centaines de milliers d’habitants réparties autour de ces points d’intérêt, la majeure partie du territoire étant désertique et peu propice à une installation pérenne. La population rurale est faible, tout juste suffisante pour assurer par son travail la survie alimentaire de l’ensemble de la planète.
Delmak ayant été peuplée en deux fois, ce sont deux cultures différentes qui s’y sont épanouies. D’une part la population déportée par Athéna, majoritaire et d’origine grecque, en a gardé de nombreuses traces, et parle aujourd’hui hayna (humains comme Jaffas de culture grecque). D’autre part, la population déportée par Sokar, minoritaire et de culture égyptienne, a également dérivé, mais ressemble toujours par certains aspects à la culture égyptienne antique ou, plus récemment, à celle d’Abydos, et parle saho, un dialecte issu du copte. Les métissages entre les deux populations, quoique limités par la hiérarchie établie par Sokar, ont favorisé l’émergence d’une culture unique. Les Jaffas, pour leur part, parlent en général la langue de leur communauté (hayna ou saho) et celle des goa’ulds.
Sur le plan religieux, la situation est très complexe et chaotique. La communauté héllène a longtemps cru dans les mythes grecs, et celle égyptienne en ses dieux-animaux, les deux religions se fondant en un seul personnage en la personne de Sokar-Hadès. Un culte chrétien, voyant en Sokar l’incarnation du diable, a également prospéré, quoique de façon très minoritaire. Mais la mort successive des maîtres de Delmak a fait vaciller la foi de tous, qui n’est plus aussi vivace, et nombre d’entre eux se sont convertis à Origine lors de la croisade des Oris. La révélation de leur mensonge a été un choc terrible pour ces populations déjà malmenées spirituellement, et beaucoup sont actuellement perdues. Certains continuent à suivre les préceptes oris, espérant qu’ils ne soient pas tous faux, tandis que d’autres sont revenus aux anciens cultes, pour éviter le vide religieux. La plupart ne sont pourtant qu’à moitié croyants, doutant en permanence de leur culte, chose sur laquelle joue l’Auxesia dans le but de séculariser la société pour garantir le modèle républicain qu’elle entend imposer.
D’un point de vue politique, Delmak est instable et explosive. L’Auxesia et l’Althaea-Ameera, les deux factions vainqueures de la guerre civile, sont encore en négociations pour la rédaction de la constitution d’un gouvernement unifié, et il s’agit d’un sujet de tensions régulières. Par ailleurs, des partisans des Sadiki et de la Sahak rôdent encore, complotant pour reprendre le pouvoir. Au sein de Drazani même, les anciens soutiens de la Commune n’ont pas tous été écrasés, et ils soufflent sur les braises dans la capitale, espérant provoquer une nouvelle révolution ; quoique celle-ci soit peu probable après la répression dont ils ont été victimes.
Enfin, la guerre ayant détruit une grande partie des infrastructures industrielles, le niveau technologique a beaucoup régressé. Cependant, Delmak n’a pas perdu toutes les connaissances qui faisaient d’elle un fleuron de l’industrie, et il est probable que son secteur industrialo-minier redémarre de plus belle prochainement.
Lieux notables :
- Drazani : la capitale de la planète, elle abrite l’ancien palais de Sokar, devenu le palais républicain. Sous contrôle de l’Auxesia.
- Mine d’Echelaos : une mine de naquadah. Sous contrôle de l’Auxesia.
- Mine d’Enyo : une mine de naquadah. Sous contrôle de l’Auxesia.
- Mine de Nada : une mine de tritium. Sous contrôle de l’Ameera.
- Shewai : deuxième plus grande ville de Delmak, elle se situe à proximité de la mine de Nada. Sous contrôle de l’Althaea.
Système politique :
Delmak est codirigée par l’Auxesia et l’Althaea-Ameera. La première est, pour le moment, une autocratie, réglant la politique de façon autoritaire et arbitraire afin de maintenir un semblant de calme dans les territoires qu’elle domine. Le damian (=dirigeant) de l’Auxesia affirme pourtant avoir pour objectif l’établissement d’une république, et s’y préparer activement. L’Althaea et l’Ameera ont chacun conservé leur méthode de gouvernance lors de leur fusion, à savoir respectivement une confédération de cités-Etats et une fédération de régions plus ou moins autonomes. Elles ont établi pour leur coordination le Haut-conseil de l’Union, qui regroupe la damian de l’Althaea et le grand shamoun de l’Ameera, ainsi que leurs conseillers respectifs.
Le système politique dépend donc grandement de la faction qui contrôlait le territoire à l’issue du conflit, et qui le contrôle encore actuellement. Les trois entités sont actuellement en pleines négociations afin de créer un gouvernement unifié et qui conviendrait à la fois aux considérations raciales et culturelles de chacune des factions.
A l’internationale, Delmak est représentée par le Haut-conseil pour l’Unification, où les factions en négociation décident en commun des décisions à prendre pour le bien de l’ensemble des habitants de la planète. Il reste cependant tout à fait possible de contacter chaque faction séparément.
Ligne géopolitique :
Actuellement, Delmak est fragilisée, car la guerre a détruit une grande partie des infrastructures industrielles qui faisaient sa fierté, et ses chantiers spatiaux ne sont pas en capacité de lui fournir les vaisseaux nécessaires à sa protection. Elle cherche donc des alliés, ce qu’elle devrait trouver auprès de la Nation Libre Jaffa, à laquelle l’Auxesia a imposé le ralliement. Elle n’est, pour autant, pas hostile à la Terre ou à l’Alliance Luxienne, si celles-ci peuvent lui permettre de se reconstruire, quitte à jouer un double-jeu avec elles.
Principaux personnages :
- Mihalis Kostas : damian (=chef d’Etat et du gouvernement) de l’Auxesia, de facto dictateur, Jaffa de culture grecque.
- Emilia Nesaea : damian de l’Althaea, siège au Haut-conseil de l’Union et au Haut-conseil pour l’Unification. Humaine de culture grecque.
- Ahmed Srour : grand shamoun de l’Ameera, siège au Haut-conseil de l’Union et au Haut-conseil pour l’Unification. Humain de culture égyptienne.
- Ossaze Nazari : un des anciens membres du Comité de Salut Public de la Commune de Drazani qui a échappé aux massacres. Il dirige de facto les mouvements révolutionnaires visant à la réinstaurer.